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Vie associative : devenir bénévole

Vie associative : devenir bénévole
Crée le : · Mis à jour le : 20/10/2021 16:33:47 · Temps de lecture :
4 minutes

Plus de 14 millions de bénévoles, soit 1 Français sur 4, œuvrent dans le paysage associatif. Si vous aussi avez du temps, des compétences, des convictions, vous pouvez prendre part aux activités d’une multitude d’associations. Gestion, encadrement, administration, formation… Les aides sont indispensables à tous les niveaux pour dynamiser le tissu associatif.

Devenir bénévole, c’est s’engager pour les autres

Véritable moteur de vie sociale, le bénévolat donne un sens nouveau à la vie notamment au moment de la retraite. Non seulement il permet de maintenir un lien social, de créer de nouvelles connaissances et amitiés, mais il est également une façon particulièrement satisfaisante de continuer à participer aux activités de la société. Les chercheurs de l’Université Harvard lui accordent des bienfaits sur la santé, semblables à ceux que procure la pratique du yoga ou de la méditation, c’est-à-dire un ralentissement du rythme cardiaque et une diminution de la pression sanguine. Améliorer la vie des autres en offrant son énergie à une association contribue à accroître sa propre longévité.
De plus, agir en tant que bénévole permet également de retrouver une activité régulière au moment de la retraite et de tisser un nouveau réseau relationnel. 

Comment choisir son association ?

Culture, loisirs, sports, actions sociales sanitaires et humanitaires, défense des droits, religion, environnement, cause animale… Choisir une association pour y devenir bénévole dépend avant tout de vos valeurs, préférences et convictions. Pour vous informer et vous aider dans votre choix, quatre structures répondent à vos questions :


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Sous quelle forme devenir bénévole ?

La participation bénévole à une association est un engagement qui doit être accompli dans le respect du cadre légal. Il existe différents degrés d’implication :
En effectuant des dons ou en participant ponctuellement aux actions de l’association sans être membre ;
En cotisant, on devient adhérent ou sociétaire, ce qui permet d’être informé de l’activité de l’association et de la soutenir ;
En prenant en charge l’organisation des actions de l’association ;
En étant élu au bureau par les membres en tant que président, secrétaire ou trésorier.

Avec quel statut devenir bénévole ?

Le bénévolat pouvant s’exercer sous de très nombreuses formes, il n’existe pas de statut et donc pas de contrat ayant valeur légale. En revanche, il existe un statut de volontaire. Celui-ci s’engage contractuellement sur une durée et son implication est exclusive et toute autre activité salariée. Le volontaire est couvert par la Sécurité Sociale et reçoit un défraiement.

Les contrats de volontariat

Selon le type d’organisme auquel prend part le volontaire, le contrat sera adapté :

  • Le contrat de volontariat de solidarité internationale est rédigé pour les activités d’intérêt général à l’étranger. Il s’applique aux associations qui œuvrent dans les domaines de la coopération au développement et de l’action humanitaire. D’une durée maximale de 2 ans, il prévoit une indemnité versée au volontaire. Celle-ci n’étant ni un salaire ni une rémunération, le volontaire n’est donc pas imposable ni soumis à cotisations sociales sur ce revenu. La durée cumulée des missions ne peut excéder 6 ans (pour une ou plusieurs associations).
  • Le contrat de volontariat associatif s’applique lors d’un projet d’intérêt général porté par une association de droit français ou toute fondation reconnue d’utilité publique. Pouvant être conclu sur une durée de 2 ans, il prévoit une indemnité fixée par décret. La durée cumulée des missions ne peut excéder 3 ans (pour une ou plusieurs associations).

La couverture des responsabilités du bénévole.

Le bénévolat n’ouvrant aucun droit de protection sociale, l’assurance des bénévoles revient à l’association.

Si le bénévole engage des frais au titre de l’association, il peut selon le cas :

  • être remboursé par l’association
  • ne pas demander le remboursement des frais et les déclarer à l’administration fiscale en tant que don. Ceci ouvre un droit à déduction d’impôts égale à 66% du montant dans la limite de 20% du revenu imposable. Pour faire valoir ce droit, l’association doit impérativement fournir un reçu.

L’utilisation d’un moyen de transport personnel dans le cadre des activités bénévoles ouvre également un droit à une réduction d’impôts. Celle-ci est calculée sur la base suivante :

  • 0,304 €/km pour les véhicules automobiles
  • 0,118 €/km pour les vélomoteurs, scooters et motos

Pour les repas pris dans le cadre de l’activité associative, la loi du 23 mai 2006 a créé le chèque-repas du bénévole. D’un montant maximum de 6 €, il est entièrement payé par l’association. Il est exonéré de charge sociale ou fiscale.


Des congés prévus pour les bénévoles ?

Pour que l’activité associative soit la plus compatible possible avec l’activité salariale, la loi prévoit des congés et des aménagements spécifiques pour les bénévoles.

  • Le congé de représentation

Accordé aux salariés membres d’une association déclarée, il est d’une durée de 9 jours ouvrables par an. Il s’applique si le bénévole siège dans une instance instituée par une disposition législative ou réglementaire auprès d’une autorité de l’État ou d’une collectivité territoriale. L’employeur peut suspendre le salaire pendant la durée de ce congé. Dans ce cas, le salarié peut recevoir de l’État ou de la collectivité territoriale une indemnité forfaitaire.

  • Le congé de solidarité internationale

Ce congé permet aux salariés ayant plus de 12 mois consécutifs d’ancienneté d’effectuer des missions de solidarité internationale. D’une durée de 6 mois, il n’est pas rémunéré. Il s’applique lors d’actions pour le compte d’associations ou d’organisations internationales dont la France est membre.

  • Les congés pour l’exercice d’une fonction publique ou professionnelle

Ce congé est adapté aux bénévoles qui participent à la gestion de certains organismes dont les membres bénéficient d’autorisation d’absence ou de congés. En cas de diminution de la rémunération, une indemnité peut la compenser.

  • Le congé de formation des cadres et d’animateurs pour la jeunesse

D’une durée de 6 jours ouvrables par an, ce congé permet aux salariés de suivre des stages de formation à l’animation et l’encadrement des jeunes dans les domaines sportifs, culturels ou sociaux. Il est également applicable dans la fonction publique. Les jours utilisés pour ce congé ne sont pas rémunérés.

Des clauses relatives aux RTT existent en faveur des salariés et concernent l’aménagement du temps de travail (changement d’horaire de travail ou de jours de RTT) et les actions de formation.

  • Le congé de formation pour les salariés du secteur privé

Si un salarié désire suivre une formation à titre individuel (en dehors du plan de formation des entreprises), il peut bénéficier de ce congé. Il s’applique dans le cas d’une formation de qualification professionnelle, mais aussi dans la culture, la vie sociale ou les responsabilités bénévoles.


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