

Capables d’assurer une présence, une surveillance, et d’assister les personnes en situation de perte d’autonomie au quotidien, les robots offrent des perspectives très intéressantes en matière de maintien à domicile. Demain, les personnes âgées bénéficieront elles des services d’un robot à domicile ou en maison de retraite ?
C’était -et c’est encore un peu- de la science-fiction ? Les robots d’assistance font pourtant petit à petit leur entrée chez les personnes dépendantes et dans certains établissements de santé. En particulier au Japon et en Corée du Sud : encore plus touchés que les pays occidentaux par un vieillissement croissant de leur population, ces pays ont pris de l’avance dans le développement de “robots compagnons” spécialement conçus pour le troisième âge.
Se déplaçant sur roulettes, pourvus d’un “visage” (un écran tactile) et d’une “voix” (des haut parleurs), les robots d’assistance développés actuellement sur le marché des seniors se veulent donc humanoïdes. Ils visent à simuler une présence humaine, et leur usage est donc autant pratique que psychologique.
Côté utilitaire, un robot d’assistance va par exemple :
Un moyen de soulager les professionnels de santé qui peuvent consacrer davantage de temps aux personnes les plus dépendantes, et de redonner de l’autonomie aux personnes âgées et en perte d’autonomie.
Ces “robots compagnons” ont aussi la vertu de créer une présence qui se veut amicale. Jeux, questions-réponses… visent à assurer une certaine forme de socialibilité et de stimulation cognitive pour des personnes isolées.
Un cran moins évolués que les robots décrits plus haut, les robots-ménagers (aspirateurs, de cuisine, etc.) se développent également. Généralement mono-tâches, et dépourvus de toute faculté d’interaction, ils rendent néanmoins de fiers services au quotidien pour des utilisateurs qui n’ont plus les facultés pour s’occuper de leur intérieur.
Avec le vieillissement de la population, la demande pour ces robots spécialisés est en pleine expansion. Et les entreprises spécialisées sont de plus en plus nombreuses à proposer ces solutions innovantes : en France, une soixantaine de laboratoires travaillent sur le sujet, parmi lesquels le CNRS et l’Inria.
Et des sociétés innovantes comme Blue Frog Robotics (avec son robot Buddy) ou Cutii, mettent au point des robots… que l’on retrouvera peut-être prochainement chez vous ? Reste qu’à l’heure actuelle, ces innovations sont encore loin d’avoir trouvé un large public.
Offrant des perspectives intéressante, la robotique d’assistance ne remplacera toutefois jamais toute l’expérience, le discernement et la connaissance des professionnels de santé et des aidants. Cette technologie doit être un complément à l’accompagnement humain pour soulager tant les seniors dépendants que les personnes veillant sur eux.