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Perte d’autonomie : 3 façons de faire face financièrement

Comment financer la dépendance ? : un véritable enjeu Accueil
Crée le : · Mis à jour le : 02/06/2023 16:42:24 · Temps de lecture :
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La perte d’autonomie d’un proche se traduit souvent par des dépenses : pour adapter le domicile, pour rémunérer une aide… Comment y faire face ? Voici 3 solutions à envisager (voire à cumuler)

Le financement de la perte d’autonomie est un enjeu majeur : 1,2 millions de personnes sont touchées en France. Un chiffre qui devrait plus que doubler d’ici 2060 pour atteindre 2,6 millions de personnes. Aujourd’hui, 78,9 % des Français estiment qu’il faut se prémunir financièrement contre ce risque, mais ils sont autant à déclarer ne pas être protégés. Quelles solutions mettre en place pour anticiper financièrement le risque dépendance ?

Succession : la donation entre époux

Pour être sûr que son partenaire de vie ait suffisamment de ressources pour financer le risque de dépendance, il est possible d’effectuer une donation entre époux. Il s’agit d’un procédé qui permet d’améliorer les droits de son conjoint lors du décès de l’un des deux et donc lors de la succession.

Ce procédé permet d’augmenter la part d’héritage du conjoint, et ainsi lui épargner en partie ou en totalité tout souci financier en cas de dépendance ou de perte d’autonomie. La donation entre époux permet en effet, qu’il y ait des enfants ou pas, de transmettre la totalité de sa succession à son époux ou son épouse.

Bon à savoir
Un époux peut à tout moment révoquer la donation au dernier vivant qu’il a consentie à son conjoint (tout en restant éventuellement bénéficiaire de la succession qui lui a été accordée), sauf lorsque la donation a été consentie par contrat de mariage.

Anticipation : le mandat de protection future

Lorsqu’une personne est dans l’impossibilité de pourvoir à ses intérêts, elle peut être protégée par différentes mesures ordonnées par un juge : la sauvegarde de justice, la curatelle ou la tutelle. Depuis le 1er janvier 2009, il est possible à toute personne d’anticiper cette situation et d’organiser son éventuelle dépendance à venir.

Il s’agit d’une protection juridique sur-mesure : la personne organise à l’avance sa protection, celle de ses biens et désigne la personne qui serait chargée de la représenter si son état de santé ne lui permettait plus de le faire seule.

Ainsi, il est possible d’anticiper son éventuelle perte d’autonomie en protégeant ses vœux et ses biens, afin de financer comme souhaité la période de dépendance : placement en maison de retraite ou plutôt adaptation de l’habitant, aide à domicile …

Bon à savoir
Le mandat de protection future peut être combiné avec la rédaction de directives anticipées qui expriment la volonté de la personne concernée sur les soins de fin de vie.

Epargne : l’assurance dépendance

Il existe des assurances dépendance qui permet de cotiser régulièrement pour se constituer un capital à utiliser en cas de perte d’autonomie. Si le risque dépendance se concrétise, l’assurance indemnise son assuré en lui versant une rente mensuelle ou un capital ainsi que des prestations, selon ce qui aura été définit dans le contrat.

Il existe plusieurs niveaux de capital à choisir. Celui-ci peut être progressif et il est possible d’y souscrire jusqu’à 75 ans.

Les sommes versées par l'assureur peuvent être cumulées avec l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) éventuellement versée par le conseil général aux personnes âgées de plus de 60 ans.


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