Il existe tellement d’aides pour les personnes âgées et/ou dépendantes qu’on peut s’y perdre… Notre guide pour vous permettre de vous y repérer plus vite, savoir quels dispositifs vous concernent, et comment entamer vos démarches
1. Identifiez votre besoin le plus essentiel
Dans les premiers temps d’une vie d’aidant, le nombre de choses auxquelles il faut penser (et qu’il s’agit de régler) peut se révéler un peu vertigineux. Et la recherche d’aides, en particulier, est très chronophage.
La première question à se poser, c’est donc : “quelle est ma priorité ?” Dans quel domaine une aide vous sera la plus utile pour améliorer les conditions de vie de la personne que vous accompagnez :
- la réalisation d’actes du quotidien, devenus plus difficile avec l’âge ou après un incident de santé ?
- l’adaptation du domicile, pour que votre proche puisse y demeurer sans risque ?
- le suivi d’un enfant malade, ou handicapé ?
- le financement des soins…
- … ou celui de l’hébergement de votre proche (chez lui ou en établissement) ?
- Ou, plus simplement, une aide pécuniaire pour ne pas se retrouver en difficultés financières ?
Ce premier “tri” vous permettra d’orienter plus efficacement vos démarches, en commençant par le plus urgent.
2. Faites le point sur la situation de votre proche
Ainsi fonctionnent les aides en France : pour y avoir droit, il existe un (grand) nombre de conditions et de critères. Mieux vaut les connaître avant de remplir votre demande…
Dans notre guide des aides, nous les détaillons précisément, dispositif par dispositif. Néanmoins, on peut déjà vous aider à dresser la liste des principaux renseignements qu’il va falloir recueillir auprès de votre proche.
L’âge : différents caps pour différentes aides
Selon que vous accompagnez un proche âgé ou que vous soyez responsable d’un enfant nécessitant un soutien particulier, l’âge est l’un des premiers critères pour savoir s’il pourra (ou pas) bénéficier de l’aide souhaité.
Pour les personnes âgées, les principaux caps qui déclenchent l’octroi d’une aide sont établis à 55, 60, 65 et 75 ans. Avec certaines exceptions s’il y a inaptitude au travail, et parfois un “tamis” plus fin sur certaines aides comme l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Un enfant, à partir de 16 ou 20 ans selon les cas, peut se retrouver exclu de certains dispositifs.
Le degré d’autonomie : pour s’orienter entre aides “légères” et complètes
Entre une personne presque totalement empêchée de réaliser des actes de la vie quotidienne, et une autre qui n’éprouve que des difficultés légères ou temporaires, les aides ne sont pas les mêmes. Logique…
Concrètement, il s’agit pour vous de déterminer le degré d’autonomie de votre proche :
- son degré d’autonomie, évalué notamment par la grille Aggir (les Gir 1 à 4 correspondant à des situations de dépendance plus ou moins élevés, les 5 et 6 à des situations de relative autonomie)
- son degré de handicap le cas échéant (évalué de 1 s’il est relativement léger, à 6 pour les cas les plus lourds)
- et si sa situation est temporaire (après un séjour à l’hôpital, un accident de santé ou de la vie par exemple) ou si elle est permanente
En fonction des cas (et des degrés de difficultés rencontrés), les aides ne seront soit pas les mêmes, soit pas du même montant.
Bon à savoir
Pour vous aider, Malakoff Humanis vous propose un simulateur pour calculer le degré d'autonomie de votre proche.
Évaluer le GIR
Les conditions de ressources : elles déclenchent (ou modulent) certaines aides
Toutes les aides ne sont pas forcément liées aux revenus de votre proche (ou aux vôtres). La Prestation de Compensation du Handicap (PCH), par exemple, est due quelles que soient vos ressources.
Mais la plupart sont soit conçues pour être versées seulement aux personnes disposant de faibles revenus, ou être limitées dans leur montant selon vos capacités financières. Avant de faire une demande, il faut donc faire le point :
- sur les revenus (pensions de retraite, revenus immobiliers ou de placements…) qui sont pris en compte ou non dans la décision d’accorder l’aide
- sur les ressources de votre proche (ou les vôtres)
3. Identifiez au plus vite les bons interlocuteurs
Une aide = un organisme ? Quand même pas tout à fait… Mais il y a tout de même une bonne dizaine d’interlocuteurs de référence impliqués dans l’examen des demandes d’aides. Trouver à qui s’adresser constitue donc un défi en soi…
Les “aiguilleurs” : MDPH, CCAS, CLIC et Assurance Maladie
En premier lieu, sachez que certains organismes fonctionnent un peu comme des “points d’information”, et sauront vous aiguiller :
- si votre proche est atteint d’un handicap, c’est vers la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) qu’il convient de vous tourner ;
- s’il s’agit d’une personne âgée, le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) de votre commune ou, à défaut, au CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination) vous renseignera ;
- dans le cadre d’aides liées plus spécifiquement à des problématiques de santé et d’accès au soin, votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie se révèlera une précieuse source d’informations.
Les organismes de retraite (CNAV, MSA, Carsat, Agirc-Arrco)
Selon le statut de la personne aidée, et la caisse de retraite dont elle dépend, c’est à ces organismes qu’il faut vous adresser :
- pour les aides “temporaires” comme l’ASIR, ou l’aide à domicile momentanée
- pour les aides destinées aux personnes qui ne sont pas en situation de dépendance comme le Plan d’Action Personnalisé
La CAF, pour le logement
Il existe plusieurs types d’aide au logement, avec des conditions d’accès selon les revenus, le lieu de résidence… C’est la Caf qui vous aidera à déterminer si votre proche peut en bénéficier (et quelle aide demander).