

ALF, ALS, ou APL ? MAPA ou MAPAD ? Si vous aidez une personne dépendante, vous êtes souvent confrontés dans vos démarches à ces abréviations un peu barbares… Ce qu’ils signifient, à quoi servent-ils, vous concernent-ils : les réponses dans ce lexique.
Un proche âgé, encore autonome ou dépendant, mais qui a besoin de votre soutien. Un enfant malade ou affecté d’un handicap. Que vous y consacriez de nombreuses heures par semaine ou quelques instants seulement, vous faites partie des 8,3 millions d’aidants familiaux (ou “naturels”) que l’on dénombre en France.
Et sans doute que l’une des tâches que vous appréciez le moins consiste à accompagner votre proche dans ces démarches administratives… Il est vrai que c’est loin d’être limpide. Selon sa situation de santé (handicap, vieillissement, maladie de type Alzheimer), ses finances, son mode de vie (à domicile ou en institution), les interlocuteurs et les dispositifs ne sont pas les mêmes. Vous êtes tous les deux un peu perdus ? Ce lexique va vous aider à vous y retrouver.
A télécharger > " Aidants, Aidés : le mode d'emploi des aides "
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Si vous assurez la charge d’un enfant en situation de handicap, l'Allocation d'Education de l'Enfant Handicapé vient compenser les frais d’éducation et de soin. Elle n’est pas soumise à condition de ressources.
L’AEEH est modulée en fonction de l’importance du handicap, et peut-être majorée si la situation de l’enfant demande des soins coûteux, ou le recours à une tierce personne.
En raison d’une maladie, d’un handicap ou d’un accident de votre enfant, vous devez interrompre votre activité pour rester auprès de lui ? L'Allocation Journalière de Présence Parentale vous est attribuée pour chaque jour de congé pris dans cette situation (dans la limite de 22 jours par mois).
Le loyer (ou le remboursement d’un emprunt immobilier) fait partie des postes de dépense les plus importants. Pour en réduire la charge, plusieurs allocations existent. Les démarches sont à effectuer auprès de la CAF, qui a mis en ligne un simulateur pour vous permettre d’estimer le montant de l’aide à laquelle vous pouvez prétendre.
L'Allocation de Logement Familial est destinée aux aidants familiaux, qu’ils aient à leur charge un proche âgé ou un enfant dépendant. C’est la situation familiale qui détermine si vous pouvez y prétendre, et le montant de l’allocation.
L'Allocation de Logement Social intervient à la place de l'APL et l’ALF, et permet aux personnes qui ne peuvent bénéficier ni de l’une, ni de l’autre, de réduire le montant de leur loyer, de leur emprunt immobilier sous certaines conditions, ou des frais de résidence en foyer.
Si vous ou votre proche ne bénéficie ni de l’ALS, ni de l’ALF, vous pouvez demander à bénéficier de l'Aide Personnalisée au Logement. L’APL est destinée à réduire le montant de votre loyer ou mensualité d'emprunt immobilier.
L'aide sociale à l'hébergement aide les personnes âgées ou handicapées, aux faibles ressources, en prenant en charge tout ou partie des frais liés à leur hébergement en établissement ou chez un accueillant familial.
L'Allocation aux Adultes Handicapés est une aide qui vise à attribuer un revenu minimum aux personnes en situation de handicap. L’AAH est accordée sur décision de la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), sous réserve de respecter 4 critères : incapacité, âge, résidence et ressources. Elle est modulée en fonction du taux d’incapacité, et peut être complétée par d’autres aides au besoin.
Servant à rémunérer une tierce personne (ou le personnel d'un établissement de soins), l'Allocation Compensatrice de Tierce Personne a été remplacée, en 2006, par la Prestation de Compensation du Handicap (PCH, voir ci-dessous).
Comme son nom l’indique, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie - APA - est versée aux personnes âgées de plus de 60 ans qui subissent une perte d’autonomie (selon le barème de la grille AGGIR). Elle est versée par le conseil départemental, que la personne réside à son domicile (on parle alors d’APA à domicile) ou en établissement (APA d’établissement).
Fiche pratique : comment demander l'APA ?
Après une hospitalisation, votre proche est de retour chez lui ? L’ARDH sert à financer les éventuels aménagements ou les soins programmés à domicile dans les premiers temps de son retour, le temps qu’il retrouve son autonomie. Ou qu’il soit déclaré éligible à l’APA (voir ci-dessus).
L’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA) est le dispositif qui remplace ce que l’on appelait autrefois le minimum vieillesse. À demander à la (ou les) caisse(s) de retraite du régime général de la personne concernée, ou à défaut à sa mairie, elle fournit aux personnes un revenu minimum selon conditions d’âge, d’éventuelle incapacité, de ressources et de résidence.
Plus d’informations sur l’ASPA
La prise en charge du handicap occasionne des frais : aide humaine (via un aidant professionnel, familial, un prestataire agréé) ou animale, matériel, etc. La Prestation de Compensation du Handicap, qui remplace désormais l’ACTP, sert à financer ces différentes dépenses. Ce sont les MDPH qui l’octroient après examen.
Plus d’information sur les aides au maintien à domicile
L’AGIRC (Association générale des institutions de retraite des cadres) et l’ARRCO (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) sont les deux organismes de retraite complémentaire des salariés. Ils gèrent également 17 centres de prévention pour aider à bien vieillir, et octroient des aides pour le maintien à domicile.
Un proche en situation de perte d’autonomie ? Si son maintien à domicile est possible, mais nécessite d’effectuer des travaux, c’est vers l’Agence Nationale de l’Habitat qu’il faut se tourner pour obtenir aide et conseils.
Depuis 2010, elles ont remplacé les DRASS (Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales). À ce titre, elles cofinancent notamment les Ehpad.
La Caisse d’Allocations Familiales verse la plupart des aides financières ou au logement. Ces allocations familiales ou sociales, dites prestations légales, sont donc à demander auprès de cet établissement placé sous la tutelle du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé.
Voir CNAV (ci-dessous).
Dans votre ville, le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) sera l’un de vos principaux interlocuteurs. En particulier pour vos demandes d’aides auprès de l’État, du Département ou de la commune, les demandes de logement social, et globalement de toute demande d’information en matière de prévention. Le CCAS organise également de nombreux services à destination des personnes âgées (aide-ménagère, portage de repas à domicile, Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD)…
Véritable “guichet unique”, l’antenne locale du CLIC vous informe pour faciliter vos démarches, évalue vos besoins et aide à élaborer un plan d’accompagnement, voire coordonne les actions des différents intervenants, professionnels de la gérontologie et du maintien à domicile, et organismes.
En savoir plus sur les CLIC, CCAS, MAIA...
Plus connue sous le nom d’Assurance Retraite (qui englobe aussi la CARSAT), la CNAV gère la retraite du régime général des salariés. Elle dispense aussi des aides (pour les services à domicile, l’habitat, l'ASPA, ou encore l’ARDH).
En savoir plus sur les aides de la CNAV/Carsat
Pas directement concernée par les questions de dépendance, votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie constitue toutefois une précieuse source d’information concernant le remboursement des soins, les prestations auxquelles un aidant familial peut prétendre, etc.
Comme les CLIC, les MAIA sont des guichets uniques locaux destinés à vous informer et vous aider dans la prise en charge d’une personne dépendante. Mais alors que les CLIC sont aptes à traiter toutes les situations de perte d’autonomie, les MAIA sont l’interlocuteur privilégié si vous accompagnez un proche atteint d’Alzheimer (ou d’un trouble apparenté).
Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées ont pour mission l'accueil, l'information, l'accompagnement et le conseil des personnes handicapées et de leur famille. C’est notamment vers elles qu’il faut se tourner pour demander les différentes allocations en matière de handicap ainsi que la PCH (Prestation de Compensation du Handicap). Elles oeuvrent sur la sensibilisation de tous les citoyens au handicap.
Cette association loi 1901, qui dispose d’antennes dans tous les départements français, est le meilleur guide pour tout projet d’adaptation du logement à une personne en perte d’autonomie.
Trois professionnels sont habilités à assister une personne dépendante à son domicile : les aides à domicile, assistants de vie, et auxiliaires de vie sociale. Les AVS (Auxiliaire de Vie Sociale) sont les plus diplômés et ont le champ d’intervention le plus large. Hors soins médicaux (qui doivent être dispensés par des infirmiers), ils accompagnent la personne suivie dans tous les actes du quotidien (repas, toilette, déplacements), s’assurent de son confort et de son bien-être.
Le CESU est aujourd’hui le principal dispositif pour rémunérer les aides à la personne. Il existe deux types de Chèque emploi service universel :
En savoir plus sur le CESU et les services à domicile
La grille nationale Aggir a pour objectif d'évaluer le degré de dépendance, évalué de 1 à 6 (les niveaux 1 à 4 étant considéré comme relevant de la perte d’autonomie). Elle sert notamment à décider de l’octroi ou non de l'allocation personnalisée d'autonomie (Apa), et du montant de cette aide.
Un accident vasculaire cérébral (AVC), ou attaque cérébrale, est une défaillance de la circulation du sang qui affecte une région plus ou moins importante du cerveau. Il peut nécessiter des soins ou une rééducation dans un établissement spécialisé dans les maladies cardio-vasculaires.
En savoir plus sur l’AVC, et comment le prévenir
Les actes de la vie quotidienne, recensés dans une grille (la "Grille AVQ"), permettent de mesurer le degré de perte d’autonomie ou de dépendance d’une personne. La grille répertorie six tâches de la vie quotidienne : la toilette, l’habillage, l’alimentation, la continence, le déplacement et les transferts, et est utilisée en complément de la grille AGGIR (voir ci-dessus) pour déterminer le montant de l’APA.
La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie dégénérative de la rétine d’évolution chronique. Elle touche les plus de 50 ans, pour qui elle constitue la première cause de malvoyance. Elle touche sélectivement la zone centrale de la rétine, entraînant une perte progressive de la vision centrale.
En savoir plus : comprendre, prévenir et soigner la DMLA
Mise à jour chaque mois par l’Assurance Maladie, la LPP recense les produits et prestations qui donnent droit à un remboursement. Prothèses, matériel d’aide à la vie (notamment pour l’adaptation d’un logement à la dépendance), aliments diététiques, implants… sont concernés par cette liste.
Comme son nom l’indique, le Centre d’Accueil de Jour est un établissement médico-social accueillant en journée des personnes handicapées ne pouvant pas ou plus travailler, mais disposant toutefois d'une certaine autonomie physique ou intellectuelle.
En savoir plus : Aidants, les solutions pour souffler
Les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes - EHPAD - sont les plus connues (et les plus “généralistes”) des structures adaptées aux personnes dépendantes. Elles sont médicalisées, et adaptées aux personnes de plus de 60 ans qui ne peuvent plus rester à leur domicile.
Les maisons d’accueil pour personnes âgées, situées près des centres-villes, étaient spécialisées dans l’accueil des personnes ne pouvant plus rester à domicile, mais qui ne nécessitent pas une prise en charge médicale. On parle désormais pour ces structures de “foyers logement”.
Les maisons d’accueil pour personnes âgées dépendantes - MAPAD - accueillaient les personnes atteintes de troubles du comportement ou qui avaient besoin d’une assistance pour accomplir les actes de la vie courante. La plupart des Mapad sont devenus aujourd’hui des Ehpad.
Les résidents d’Ehpad atteints de la maladie d’Alzheimer ou de troubles neuro-dégénératifs apparentés peuvent être accueillis chaque jour au sein d’un PASA. Par groupe de 12 à 14, un personnel spécialisé leur propose des activités (cuisine, exercice physique…) visant à préserver leur autonomie, prévenir les troubles du comportement, maintenir la sociabilité...
Comme les PASA, les UHR sont situés au sein de certains Ehpad, et proposent un hébergement pour 12 à 14 personnes. Elles accueillent des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée ayant des troubles du comportement sévères.
Rattaché à un établissement de santé, les USLD sont spécifiquement dédiées à l’accueil de personnes très dépendantes, et nécessitant une surveillance médicale constante.