

Plus on avance en âge, plus on risque d’être touché par ces troubles de la vue. Glaucome, DMLA, cataracte… Voici comment ils agissent, les indices pour les repérer chez un proche, et la façon de les prévenir et les soigner.
“C’est flou”. “C’est sombre”. “Je n’y vois plus rien”. Avec l’âge, votre proche a la vue qui baisse ? C’est assez normal… Mais ce n’est pas une fatalité ! Les maladies oculaires comme le glaucome, et surtout la cataracte et la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l'Âge) touchent effectivement beaucoup plus les seniors, comme le montre notre infographie.
Mais vous pouvez en ralentir l’évolution... ou en tous cas faire en sorte de les repérer plus tôt. Car ces troubles oculaires se soignent ! Et une meilleure vue, c’est une autonomie retrouvée pour votre proche :
Vous avez envie d’y voir plus clair ? Voici de quoi comprendre ces troubles de la vision, savoir les repérer, et les bons réflexes pour en prémunir une personne âgée.
A côté de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l'âge), d’autres pathologies oculaires comme le glaucome, la cataracte entrainent une baisse de la vision chez les personnes âgées. Il est important de les dépister tôt pour pouvoir mieux les traiter.
Le glaucome est dû à une augmentation de la pression oculaire lorsque le filtre d’évacuation du liquide intraoculaire (appelé aussi humeur aqueuse) est obstrué. Cet excès de pression entraîne une atteinte du nerf optique (qui envoie les informations visuelles au cerveau) et donc du champ visuel.
Concrètement, certaines zones parfaitement visibles avec un oeil “sain” sont moins bien vues, voire ignorées avec un glaucome. En l’absence de traitement, cela peut aboutir à la cécité (due à la destruction du nerf optique).
On distingue principalement 2 types de glaucome :
Le glaucome touche plus de 2% de la population après 45 ans1. Le glaucome aigu ne peut pas passer inaperçu, et il doit être traité de toute urgence :
En revanche, le glaucome chronique est beaucoup plus sournois. Il est indolore, et évolue lentement. Comme de plus les deux yeux ne sont pas toujours atteints de la même façon, un œil va pouvoir “compenser” l’autre. Résultat : il est très difficile de repérer les premiers signes. Seul l’ophtalmologiste peut le dépister précocement.
Pour diagnostiquer un glaucome avant qu’il ne devienne trop problématique, il est recommandé de consulter un ophtalmologiste environ tous les deux ans, à partir de 45 ans.
Lors des visites, le médecin va :
BON À SAVOIR
Les centres de prévention Bien Vieillir Agirc-Arrco offrent aux ressortissants de l’Agirc et de l’Arrco âgés de 50 ans et plus et à leurs conjoints, la possibilité de faire un bilan de prévention personnalisé réalisé par des spécialistes de l’avancée en âge.
Le glaucome ne peut pas complètement guéri. En revanche, plusieurs traitement vont permettre de prévenir les futures pertes de la vision, et d’éviter la progression et l’aggravation de la maladie :
La cataracte se caractérise par une opacification du cristallin. Cette partie de l’œil située juste derrière l’iris joue le rôle de “lentille”, et est normalement transparente. La cataracte a donc pour effet d’empêcher la lumière d’atteindre la rétine.
Une cataracte peut toucher la totalité du cristallin ou uniquement une zone particulière. À terme, elle entraîne une réduction de l’acuité visuelle. La vision devient trouble.
La cataracte est une pathologie très fréquente. Elle touche plus d’une personne sur cinq à partir de 65 ans et près de deux sur trois après 85 ans2. Il existe différents types de cataracte. La cataracte sénile est la plus fréquente et touche particulièrement les personnes de plus de 65 ans.
Dans 95 % des cas, aucune douleur n’est ressentie, mais la vision baisse progressivement :
Un ophtalmologiste va détecter une cataracte en pratiquant un examen adapté de l’œil :
Si nécessaire, il réalisera aussi une biométrie, afin de déterminer les caractéristiques des implants qui seront mis en place lors de la chirurgie pour remplacer le cristallin naturel.
Une solution : la chirurgie. En effet, lorsque la cataracte altère la qualité de vie, la seule option thérapeutique est l’ablation du cristallin.
Elle consiste à remplacer le cristallin par un implant intraoculaire qui permet de remplacer cette lentille naturelle. Cette intervention permet de retrouver une vision normale après quelques jours seulement.
La macula, cette zone située au centre de la rétine, est celle qui assure la vision de précision. En s’y attaquant, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) cause :
Plus précisément, il existe deux formes de DMLA :
Conséquence dans les deux cas ? La lecture, l'écriture, la reconnaissance des personnes et des détails, et la conduite automobile deviennent difficiles. Voire impossibles.
Avec 1 personne sur 4 touchée chez les plus de 75 ans, la DMLA est (avec la cataracte) la plus commune des maladies oculaires du grand âge. Vous pouvez soupçonner que votre proche est atteint s’il présente :
La DMLA est une pathologie “silencieuse” (ou asymptomatique en termes médicaux) : lorsque l’on en ressent les symptômes, c’est que l’on est déjà atteint…
Pour s’en prémunir, et détecter les signes précurseurs de la maladie, il faut donc consulter régulièrement un ophtalmologiste : une fois par an à partir de 55 ans.
Ce spécialiste va notamment mener :
Si ce dépistage régulier est si important, c’est qu’il n’existe pas de traitement curatif pour la DMLA. Seulement des méthodes pour ralentir sa progression (et apprendre à vivre avec).
Dans le détail, la dégénérescence maculaire atrophique (sèche) ne peut se “soigner” qu’en suivant des conseils hygiéno-diététiques (ne pas fumer, suivre une alimentation équilibrée… voir ci-dessous). Et en bénéficiant d’aides visuelles pour faciliter la vie quotidienne.
La forme exsudative (humide), elle, peut se traiter médicalement. Et plus elle est diagnostiquée tôt, plus ces traitements sont efficaces. Selon la localisation et le stade de la DMLA exsudative, l’ophtalmologiste pourra envisager :
Ces trois grandes maladies oculaires, liées à l’âge (ou plus fréquentes chez les personnes âgées) n’ont pas les mêmes causes. Mais on peut réduire sensiblement le risque d’en être affecté avec une meilleure hygiène de vie.
Il s’agit notamment :
BON À SAVOIR
Vous recherchez un service de chirurgie ophtalmologique, retrouvez notre liste des établissements spécialisés en ophtalmologie.
1 Société française du glaucome
2 Inserm