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La réalité des 5 grands types de handicap en France

Crée le : · Mis à jour le : 05/03/2024 17:26:11 · Temps de lecture :
2 minutes

Plus ou moins sévères, transitoires ou permanents, d’origine sensorielle, motrice, psychique… Il n’existe pas un, mais plusieurs handicaps. Et qui entraînent des difficultés diverses au quotidien. Voici la réalité des 5 grands types de handicaps en France.

On distingue communément 5 grands types de handicaps

  • les handicaps sensoriels (troubles de la vue et de l’audition),
  • les handicaps moteurs (mobilité et motricité),
  • les handicaps mentaux (déficience intellectuelle),
  • les handicaps psychiques (dépression, bipolarité…),
  • les handicaps cognitifs (autisme, troubles “dys”...).

A ceux-là s’ajoutent les maladies invalidantes, qui débouchent sur un ou plusieurs handicaps, et les situations de : 

  • plurihandicap (déficiences motrices et/ou sensorielles de même degré,  comme la surdi-cécité),
  • polyhandicap, un handicap grave qui combine souvent une déficience mentale sévère et une déficience motrice. 

Dans 80 % des cas, le handicap ne se voit pas, ou pas au premier regard : on parle alors de handicap invisible.


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Les handicaps sensoriels

Ce sont les handicaps les plus répandus, avec :

  • 5,4 millions de personnes atteintes de troubles auditifs,
  • 1,7 million de personnes souffrant de handicap visuel.

Le handicap auditif

On distingue 4 stades dans les déficiences auditives :

  1. la surdité légère : elle se traduit par des acouphènes, des sifflements…,
  2. la surdité moyenne : elle rend difficile d’entendre certains sons et fréquences précises, et nécessite déjà le port d’un appareil auditif,
  3. la surdité sévère : à ce stade, entendre les conversations à plusieurs engendre de grandes difficultés, elle se compense par la lecture labiale ou le langage gestuel,
  4. la surdité profonde : les sons forts (supérieurs à 95 dB) sont inaudibles, la lecture labiale et le langage gestuel deviennent indispensables.

Ce dernier stade concerne environ 300 000 personnes en France, sachant que seuls 44 000 Français pratiquent la langue des signes.

Le handicap visuel

Comme pour la surdité, on échelonne la malvoyance en 5 stades :

  1. la déficience visuelle moyenne (acuité visuelle comprise entre 1/10 et 3/10) : 560 000 personnes concernées,
  2. la déficience visuelle sévère (acuité visuelle comprise entre 1/20 et 1/10) : 932 000 personnes concernés, 
  3. la déficience visuelle profonde (entre 1/50 et 1/20) : 207 000 personnes,
  4. la cécité quasi totale (acuité visuelle inférieure à 1/50, avec perception lumineuse),
  5. la cécité totale (absence de perception lumineuse).

61 000 personnes sont considérées comme aveugles (cécité totale ou quasi-totale).

A lire aussi : Glaucome, cataracte, DMLA… les maladies oculaires liées à l’âge

Les handicaps moteurs

C’est souvent à celui-ci qu’on pense en premier lieu, mais ce n’est pourtant pas le plus répandu : le handicap moteur touche en effet 3,5 millions de personnes en France, dont 650 000 équipées d’un fauteuil roulant. 

Ce type de handicap touche en effet la mobilité des personnes dites alors “PMR” (Personnes à Mobilité Réduite, éprouvant des difficultés à se lever, marcher…), mais il recouvre aussi les troubles de la dextérité, la faculté à conserver ou changer de position… 

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Les handicaps mentaux

On parle de handicap mental lorsqu’une déficience intellectuelle se traduit par des difficultés au quotidien. Concrètement, une personne en situation de handicap mental va éprouver des difficultés : 

  • de conceptualisation, 
  • de réflexion, 
  • de communication, 
  • et de décision. 

La cause la plus répandue de handicap mental (avec 50 à 60 000 cas en France, et 1 000 nouveaux chaque année) est la trisomie 21. Qu’elle survienne à la conception (maladie génétique), pendant la grossesse (virus, alcool, tabac), à la naissance (prématurée par exemple) ou après (maladie infectieuse, traumatisme crânien..), cette déficience intellectuelle ne peut pas être soignée. 

Les conséquences de ce handicap, en revanche, peuvent être adoucies :

  • par un environnement aménagé conforme à ses besoins,
  • par un accompagnement humain adapté.

Les handicaps psychiques

Le handicap psychique, à la différence du handicap mental, est la conséquence d’une maladie, et non d’une déficience. Les troubles psychiques invalidants peuvent être momentanés ou durables, se caractérisent souvent par une alternance d’états calmes ou tendus, et peuvent se traduire par :

  • des angoisses, 
  • des troubles cognitifs (mémorisation, attention, capacités d’organisation, d’anticipation, adaptation au contexte de la situation),
  • des difficultés à communiquer et à gérer les relations à autrui. 

Les maladies entraînant un handicap psychique les plus répandues sont les troubles bipolaires, les troubles dépressifs, la schizophrénie, la paranoïa, les névroses obsessionnelles. Ces maladies se soignent (plus ou moins bien et facilement).

Les handicaps cognitifs

Le handicap cognitif est la conséquence de dysfonctionnements des fonctions dites “cognitives” : 

  • l’attention, 
  • la mémoire, 
  • l’adaptation au changement, 
  • le langage, 
  • la perception (gnosie), c’est-à-dire la capacité à identifier, et à se situer,
  • la motricité (praxie). 

Comme dans le cas d’un handicap psychique, il ne s’agit pas de déficience, mais de difficulté à mobiliser ses capacités, qu’on retrouve dans :

  • les troubles cognitifs spécifiques du développement (plus connus sous le nom de « troubles spécifiques des apprentissages ») : TDAH (Trouble du Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité), dyslexie, dyspraxie, dysphasie, enfants intellectuellement précoces, myopathies ….
  • les troubles envahissants du développement : autisme, syndrome d’Asperger…,
  • les troubles cognitifs dits acquis (suite à un traumatisme crânien, un accident vasculaire cérébral…),
  • les troubles cognitifs évolutifs de l’adulte, consécutifs à Alzheimer, la sclérose en plaques , la maladie de Parkinson…

Pour aller plus loin : Proche handicapé : où s'informer et trouver de l'aide

Le handicap : une question de déficience et d’environnement inadapté

Une situation de handicap, ce n’est pas uniquement une cause (physique ou mentale) qui induit une déficience. C’est aussi, comme permet de s’en rendre compte la classification établie il y a 20 ans par l’OMS, un défaut d’adaptation de l’environnement extérieur aux situations de handicap. 

En clair : la situation de handicap résulte autant de l’état de la personne atteinte que du fait que la société, encore aujourd’hui, est pensée par et pour les personnes “valides”.

Et cela se traduit donc très concrètement par des difficultés et incapacités dans de nombreux domaines de la vie quotidienne.

La classification du handicap de l’OMS

Evolution de  la Classification Internationale des Handicaps (CIH) de 1980, la CIF (Classification Internationale du Fonctionnement du handicap et de la santé), établie par l’Organisation Mondiale de la Santé en 2001, prend en compte ces 2 dimensions, et décrit les situations de handicaps en fonction de 4 catégories :

  1. Les fonctions organiques (physiologiques ou psychologiques) : dans quel domaine le fonctionnement du corps présente une défaillance ;
  2. Les structures anatomiques : quelles parties du corps (les organes, les membres et leurs composantes) sont concernées ;
  3. Les activités (et  limitations ou restrictions) : quelles tâches (se déplacer, communiquer, travailler…) sont rendues compliquées ou impossibles par la déficience de la personne ;

Les facteurs environnementaux : l'environnement (physique, social…) dans lequel la personne évolue, et qui complique (ou simplifie) les activités.


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