

Le diagnostic est tombé : votre proche âgé doit se faire hospitaliser pour une intervention ou encore des examens. Comment bien préparer le séjour, ne rien oublier dans les démarches administratives et organiser sereinement son retour après l’hospitalisation ? Voici les conseils d’Essentiel Autonomie.
Lors d’une hospitalisation, évitez d’emporter des objets de valeur, car l’établissement ne peut être tenu pour responsable en cas de perte ou de vol et il n’y a parfois pas de coffre dans les chambres.
Pour une hospitalisation de quelques jours, vous devez emporter entre autres pour votre proche :
À lire pour connaître la checklist complète > Un proche hospitalisé ? 8 objets et documents à glisser dans sa valise
Afin d’anticiper les dépenses liées à une hospitalisation, il est préférable de se renseigner :
Pour les dépassements d’honoraires et les suppléments de confort, un devis doit vous être remis.
Le forfait hospitalier est une participation financière à la charge des patients hospitalisés, son montant intègre des frais liés à l’hébergement (frais hôteliers et coûts fixes : chauffage, lingerie, et entretien des équipements). Ce forfait est dû pour chaque jour que dure l’hospitalisation, y compris le jour de sortie. Fixé par arrêté ministériel, il est actuellement de 20 €. Il peut, selon le contrat souscrit, être pris en charge par votre mutuelle ou la complémentaire santé.
En cas d’hospitalisation dans un établissement public ou une clinique privée conventionnée, l’Assurance Maladie rembourse les frais d’hospitalisation à hauteur de 80 %. Certaines mutuelles prennent en charge les 20 % restants, et éventuellement certains suppléments ou dépassements d’honoraires. Le remboursement a lieu après l’envoi du bon de sortie à l’Assurance Maladie.
L’Assurance Maladie prend également en charge certains soins réalisés avant ou après une hospitalisation, par exemple, elle rembourse à 70 % une consultation d’anesthésiste avant une opération ou à 60 % les séances de rééducation après une intervention chirurgicale.
Dans le cas d’une hospitalisation dans une clinique privée non conventionnée, il faut acquitter la totalité des frais à la clinique. L’Assurance Maladie remboursera ensuite, sur la base des tarifs en vigueur, 80 % des frais de séjour et honoraires médicaux. Certaines mutuelles s’aligneront et prendront en charge les 20 % restants, et éventuellement certains suppléments ou dépassements d’honoraires. Le remboursement a lieu après l’envoi du bon de sortie à l’Assurance Maladie.
Il s’agit du
Ces frais peuvent être tout ou partie remboursés par la mutuelle.
BON A SAVOIR
la prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie ne s’applique ni au forfait hospitalier lorsqu’il est dû ni aux frais de confort personnel (chambre particulière, la télévision…). Pour éviter de régler le ticket modérateur : avant l’hospitalisation, vous pouvez demander une prise en charge auprès de la mutuelle ou de la complémentaire santé. Vous n’aurez rien à régler, la mutuelle se chargera d’acquitter la facture directement auprès de l’établissement hospitalier.
Dès l’arrivée dans un hôpital public ou dans une clinique privée, il faut se faire enregistrer au bureau des admissions. On vous remet alors un bulletin d’hospitalisation. Ce bulletin doit être envoyé dans les 48 heures à la caisse d’Assurance Maladie. Sachez toutefois que si l’état de santé de votre proche ne permet pas de respecter ce délai de 48 heures, l’établissement de soins peut assurer cet envoi.
Les documents nécessaires à l’enregistrement au bureau des admissions sont :
S’il vous manque des documents, munissez-vous du titre de pension de retraite ou de la carte européenne d’Assurance Maladie. En revanche, si vous n’avez aucun justificatif, vous serez probablement contraint de faire l’avance des frais.
C’est une certitude : à l’admission de votre proche, vous allez être bombardé de questions sur son état de santé, ses éventuelles intolérances, les résultats de ses derniers examens… Autant d’informations que ni vous, ni votre proche ne connaissez forcément par cœur.
Or, si l’hospitalisation se décide dans l’urgence, vous devrez être à même d’y répondre rapidement. D’où l’intérêt d’un dossier médical complet, comprenant notamment :
Lorsque l’hospitalisation nécessite un séjour dans un établissement de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR), ou en maison de convalescence, celui–ci sera organisé avec l’aide des services sociaux hospitaliers. Si votre proche bénéficie d’un transfert direct, de l’établissement hospitalier à un autre établissement de soins, il n’est pas nécessaire de demander une prise en charge à la Sécurité sociale. En revanche, cela sera obligatoire s’il passe par son domicile.
Si toutefois votre proche âgé souhaite être orienté vers un établissement de votre choix (spécialité, proximité…), il est préférable d’anticiper votre demande, car les délais d’admission sont parfois longs.
Les séjours en centres de SSR et en maisons de convalescence durent en moyenne trois semaines. Ils sont prescrits aux patients nécessitant un suivi médical généralement après une hospitalisation médicale ou chirurgicale. Cette prise en charge permet de réduire les incapacités physiques, avec pour objectif d’accompagner le retour à domicile.
Les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) proposent un accueil temporaire sur une période de quelques semaines, limitée à 3 mois. C’est une solution transitoire après une hospitalisation.
Pour vous aider à trouver un établissement, vous pouvez consulter notre annuaire des EHPAD.
L’établissement de soins délivre un bon de sortie qu’il faut au plus vite envoyer à sa Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Conservez tous les documents ou actes utiles remis par le médecin hospitalier. Ils peuvent être nécessaires à certains organismes pour l’obtention d’aides médico-sociales, pour des prises en charge par les complémentaires santé par exemple.
Si avant la sortie de l’établissement de soins, l’état de santé de la personne nécessite d’être accompagné dans une organisation à domicile, l’aide des services sociaux hospitaliers vous aidera dans cette démarche. Par ailleurs et avec son accord, l’établissement de soins pourra aussi transmettre ses coordonnées au service social qui enverra dès son retour à domicile une assistante sociale : elle évaluera la situation et proposera des aides adaptées telles qu’une aide-ménagère, l’aménagement du domicile…
L’ARDH est l’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation. Ce programme a pour objectif d’aider une personne âgée sortant d’hospitalisation à se réadapter et à réorganiser sa vie quotidienne. Il s’adresse donc aux personnes autonomes, mais fragilisées qui ont eu un diagnostic de récupération d’autonomie pendant leur hospitalisation. C’est à ce moment-là que la demande est faite par le service hospitalier.
L’aide couvre quatre domaines :
Le programme est financé par la CARSAT (Caisse d’Assurance Retraite et de Santé Au Travail) ou par la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse). L’aide est versée pour une durée de 3 mois et est renouvelable. Elle prend en charge 10 à 73 % des frais d’aide avec un plafond de 1 800 €. Cette aide peut être demandée directement par le patient ou sa famille dès son retour à domicile dans la limite de 10 jours à l’Assurance Retraite ou la CARSAT.
Aides ménagères, auxiliaires de vie sociale, portage de repas, téléassistance… de nombreuses aides à domicile existent pour se faire aider après une hospitalisation. Vous pouvez vous rapprocher de votre Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) généralement attaché à la mairie de votre lieu de domiciliation, de votre Centre Local d’Information et Coordination Gérontologique (CLIC) implanté sur votre département, ou de la caisse de retraite complémentaire de votre proche.